Un atelier d’élaboration du manuel de surveillance à base communautaire des maladies, y compris dans la faune sauvage, a été lancé à Kisantu, le lundi 24 mars 2025, dans le territoire de Madimba, au Kongo Central, avec l’appui de l’USAID en collaboration avec le ministère national de la Pêche et de l’Élevage.
Cet atelier, organisé sur six jours, du 24 au 29 mars 2025, a pour objectif principal de renforcer les capacités de réponse aux pandémies en RDC, en suivant l’approche « Une Santé ». Il offrira aux participants l’opportunité de se former et de se doter des outils nécessaires pour mieux surveiller et prévenir les maladies, en particulier celles touchant la faune sauvage et les communautés locales.
Les résultats de cet atelier marqueront une étape importante et significative dans l’engagement commun pour la protection de la santé animale et de la santé de la population humaine, afin de mesurer et prévenir les retombées qui peuvent affecter les moyens de subsistance des communautés.
Prenant la parole, le secrétaire général du ministère national de la Pêche et de l’Élevage de la RDC, Madame Pascaline Mbangu Kikumbi, a détaillé les objectifs de la surveillance épidémiologique et a présenté les avancées réalisées par la RDC, tout en soulignant les défis à relever. »Depuis 2003, sous l’égide du Bureau africain des ressources animales, la RDC a mis en place un système de surveillance épidémiologique. Cependant, il est nécessaire de renforcer le travail à la base afin de développer une stratégie efficace qui facilite les interventions urgentes en cas d’épidémie », a déclaré Madame Pascaline Mbangu Kikumbi.
« La santé animale est un pilier fondamental de la sécurité alimentaire, de la santé publique et du développement durable. Les maladies animales, qui affectent les animaux domestiques et sauvages, peuvent avoir des répercussions dévastatrices sur les moyens de subsistance des communautés, ainsi que sur la santé, la sécurité alimentaire et les économies locales. Il est donc impératif de mettre en place des systèmes de surveillance efficaces, inclusifs et participatifs », a ajouté le Dr Gaston Amzati. Il a poursuivi : « Cette approche favorisera la détection précoce des maladies afin de prévenir les épidémies et d’en limiter l’impact. La FAO, à travers son Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales et transfrontalières végétales, soutient la RDC depuis 2016 pour prévenir, détecter et riposter efficacement contre les menaces sanitaires. »
Ces travaux sont accompagnés financièrement et techniquement par plusieurs partenaires afin de doter la RDC d’un référentiel définissant clairement les directives, les outils et les responsabilités des acteurs impliqués dans cette approche participative de surveillance des maladies animales.
Marley Mamona