Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a ouvert, ce vendredi 25 avril, un procès très attendu à la prison militaire de Ndolo. Deux prévenus, Célestin Ngoma Matshisthi et Aristote Nkunga, y sont jugés pour des faits graves liés à la sécurité nationale, notamment pour leur présumée complicité avec le mouvement rebelle AFC/M23.
À la barre, Célestin Ngoma Matshisthi fait face à plusieurs chefs d’accusation, dont la trahison et la participation à un mouvement insurrectionnel. Selon le ministère public, il aurait été impliqué dans des préparatifs visant à faciliter l’accueil de la rébellion dans la partie occidentale de la République démocratique du Congo. Une situation qui, si elle est avérée, pourrait mettre en lumière l’existence d’un réseau de soutien aux groupes rebelles au cœur même du territoire congolais.
À ses côtés, Aristote Nkunga est poursuivi pour détention illégale d’armes et de munitions de guerre. L’accusation le soupçonne d’avoir détenu cet arsenal dans un but pouvant menacer la sécurité publique.
Au terme de cette première audience, le tribunal a accordé une remise pour permettre un examen plus approfondi du dossier et une confrontation plus poussée entre les prévenus et le ministère public.
Ce procès suscite un grand intérêt dans l’opinion, dans un contexte où la RDC est en pleine lutte contre les groupes armés actifs à l’Est du pays. Le verdict attendu dans cette affaire pourrait marquer un tournant dans la traque des soutiens internes à ces mouvements rebelles.

