Une vive polémique agite la toile et les milieux politiques du Kongo Central depuis plusieurs jours, opposant deux versions contradictoires autour du départ de Joseph Mabanga, ancien expert au gouvernorat provincial. À l’origine de cette controverse : une révocation notifiée début février par la cheffe de cabinet du gouverneur Grâce Bilolo, suivie – près d’un mois plus tard – par la diffusion publique d’une lettre de démission signée par l’intéressé.
Le 4 février 2025, selon des documents consultés par la rédaction de KongoFutur.info, la directrice de cabinet du gouverneur notifiait officiellement à Joseph Mabanga sa révocation de ses fonctions d’expert. Les motifs évoqués : absentéisme répété, manque de loyauté envers les autorités provinciales et nationales, et défaut d’éthique professionnelle.
Contre toute attente, une lettre signée de Joseph Mabanga et datée du 9 février – soit cinq jours après la notification de révocation – a refait surface sur les réseaux sociaux ce dimanche 4 mai. Dans ce document, l’expert affirme présenter sa démission de son propre chef, dénonçant « l’incompétence » et « la mégestion généralisée » qui régneraient au sein du gouvernorat. « Elle est institutionnalisée et généralisée dont vous êtes le capitaine depuis que vous êtes à la tête de notre province », écrit-il à l’endroit du gouverneur.
Des questions en suspens
La coïncidence des dates et la succession inversée des événements soulèvent plusieurs interrogations dans l’opinion publique :
Pourquoi Joseph Mabanga n’a-t-il pas publié sa lettre de démission immédiatement ?
S’agit-il d’une tentative de se dédouaner après une révocation humiliante ?
Peut-on légalement ou moralement démissionner après avoir été révoqué ?
S’agit-il d’un simple buzz ou d’une manœuvre politique ?
Face à cette confusion, de nombreux internautes, acteurs politiques et membres de la société civile s’interrogent sur la sincérité de la démarche de l’ancien expert. Certains y voient une tentative de rattrapage, d’autres une stratégie de victimisation.
Une affaire qui secoue la scène provinciale
Ce dossier, qui alimente les débats dans les cercles politiques et associatifs du Kongo Central, met en lumière les tensions internes au sein du gouvernorat et interroge la gestion administrative des ressources humaines. À l’heure où la cohésion est plus que jamais nécessaire pour relever les défis du développement provincial, cette querelle bureaucratique tend à détourner l’attention des véritables priorités.
Pour l’heure, la cellule de communication du gouvernement provincial n’a pas encore officiellement réagi à la publication de cette lettre. Le gouvernement, lui, campe sur sa position : Joseph Mabanga a bel et bien été révoqué pour manquements graves à ses obligations professionnelles.
Entre révocation officielle et démission tardive, qui dit vrai ? L’opinion attend désormais des clarifications pour mettre fin à ce feuilleton politico-administratif devenu viral.
Par bosco kiaka


