Alors que la question orale avec débat adressée en janvier dernier par l’honorable Cerlain Gonda au ministre provincial des Finances avait été jugée non recevable sans explication officielle, une initiative similaire refait surface. Cette fois-ci, c’est l’élu de Kasangulu, l’honorable Pitshou Nkongo Kinsala, qui revient à la charge, déterminé à obtenir des éclaircissements sur la gestion financière de la province du Kongo Central.
Dans une correspondance transmise ce mardi 06 mai au président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, le député Pitshou Nkongo évoque son droit constitutionnel de contrôle parlementaire, en se référant au règlement intérieur de l’organe délibérant.
« Conformément au règlement de notre Assemblée provinciale qui consacre le droit de contrôle du gouvernement provincial et d’autres institutions provinciales aux députés provinciaux, j’ai l’avantage de vous adresser la question bien spécifiée en concerne », écrit-il.
Trois points cruciaux sont soulevés dans cette démarche parlementaire :
- L’évolution de la taxe d’estampillage depuis sa mise en œuvre dans la province ;
- L’état actuel de la Taxe Spéciale sur la Reconstruction (TSRE), aussi bien en espèces qu’en nature, entreprise par entreprise ;
- La situation de la redevance pétrolière, depuis la prise de fonction du ministre provincial des Finances jusqu’à ce jour.
Pour l’honorable Nkongo, cette initiative vise à doter les élus d’éléments factuels leur permettant d’évaluer objectivement la santé financière de la province et d’en comprendre les mécanismes de gestion.
Ce geste, perçu par certains observateurs comme un acte de courage politique, intervient dans un contexte délicat. En effet, la question orale similaire initiée par l’honorable Cerlain Gonda, élu de Madimba, avait été purement et simplement rejetée par le bureau de l’Assemblée sans que le motif officiel de la non-recevabilité ne soit dévoilé.
Face à cette situation, une interrogation légitime s’impose : le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, acceptera-t-il d’inscrire à l’ordre du jour cette nouvelle question orale ? Ou assistera-t-on à une seconde tentative avortée d’exercice du droit de contrôle parlementaire ?
Alors que la transparence et la redevabilité restent des exigences fortes de la population du Kongo Central, la suite réservée à cette nouvelle initiative parlementaire retiendra sans doute l’attention des observateurs et des citoyens engagés.
Reste à suivre…
Par bosco kiaka

