Une nouvelle mâtinée d’angoisse et de terreur a secoué la cité de Kisantu, précisément dans le quartier Kimbondo, plongé une fois de plus dans une atmosphère de panique généralisée. Des affrontements violents entre groupes de gangs, notamment les tristement célèbres “Américains” et “Shopisho”, ont semé le chaos dans la ville, mettant en péril la sécurité des habitants.
Les échauffourées ont éclaté dans la nuit du lundi 16 juin, poursuivant jusqu’au petit matin de ce mardi 17 juin . Le vacarme assourdissant des balles et les cris de panique ont envahi les rues, provoquant une psychose collective, y compris chez les élèves qui se rendaient à l’école. L’avenue Mobutu, artère centrale du quartier Kimbondo, s’est transformée en un véritable champ de bataille.
Selon les témoignages recueillis sur place, les affrontements impliquaient une alliance entre les gangs du quartier Wombo, soutenus par ceux de Mfuki, contre les bandes de Kimbondo appuyées par des membres venus du quartier Wete. Les causes exactes de ces affrontements restent encore floues, mais les conséquences sont bien visibles : plusieurs blessés ont été enregistrés, des biens privés endommagés, et des cas de pillage signalés.
Face à cette situation chaotique, la police nationale, en collaboration avec les unités de sécurité locale, est intervenue promptement. Grâce à une opération conjointe de patrouille et de dissuasion, les forces de l’ordre ont réussi à disperser les groupes armés et à ramener un semblant de calme dans la zone.
Le colonel Tenda, commandant de la police locale, a lancé un appel pressant aux familles :
« Nous appelons les parents à surveiller de près leurs enfants. Le banditisme urbain est une dérive grave que nous devons combattre tous ensemble. L’avenir de Kisantu dépend de notre vigilance collective. »
La population, encore sous le choc, interpelle les autorités sur la persistance de ces violences récurrentes dans la cité. Plusieurs habitants réclament des mesures urgentes et durables pour éradiquer ces groupes de délinquants qui terrorisent les quartiers, particulièrement les jeunes souvent instrumentalisés.
En attendant des enquêtes approfondies pour identifier les instigateurs de ces affrontements, un climat de peur continue de planer sur Kisantu, et particulièrement sur Kimbondo, transformé malgré lui en épicentre d’un conflit de rue dont les motivations restent encore inconnues.
par Bosco Kiaka