La ville portuaire de Boma, dans la province du Kongo-Central, traverse une journée de haute tension ce jeudi 28 août 2025. Des affrontements entre la population et les forces de l’ordre ont plongé la cité dans une paralysie totale, sur fond de colère contre la recrudescence de l’insécurité.
Dès les premières heures, des habitants en colère ont érigé des barricades dans plusieurs quartiers, bloquant les principales artères et perturbant toutes les activités commerciales et administratives. Selon des sources locales, les manifestations ont rapidement dégénéré.
Un premier bilan provisoire fait état d’une personne tuée par balle et plusieurs blessés, lors de heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
Des postes de police incendiés
En signe de protestation, certains jeunes ont incendié plusieurs postes de la Police nationale congolaise (PNC), accusée de passivité face aux attaques répétées des bandits.
« Ce qui est inquiétant, c’est que ces criminels agissent en toute quiétude alors même que des postes de police se trouvent à proximité. Les autorités, êtes-vous fatiguées de sécuriser la population ou quoi ? », s’est indigné M. Clavaire Nzuzi, acteur de la société civile locale.
Selon les organisations citoyennes, la tension a atteint un point critique après une nouvelle attaque armée dans le quartier Kilomètre Huit, où les assaillants ont sévi sans être inquiétés.
La société civile a annoncé que les habitants envisagent même de déposer le corps de la victime devant le bâtiment administratif de la mairie, pour interpeller directement les autorités locales.
À l’heure actuelle, Boma reste paralysée. Les forces de sécurité sont déployées pour tenter de rétablir l’ordre, mais la détermination des habitants à se faire entendre demeure intacte.
Aucun communiqué officiel n’a encore été rendu public par l’autorité urbaine, laissant la ville dans un climat d’incertitude et de méfiance généralisée.
Par Bosco Kiaka











