Figure politique et humanitaire engagée, Madame Patricia Maisha, notable du Sud-Kivu dans le territoire de Walungu et présidente du parti Bâtisseurs du Genre pour le Progrès Social (BGPS), a marqué de sa présence la cérémonie d’hommage national rendue ce lundi 01 septembre 2025 au palais du peuple à Kinshasa aux deux officiers supérieurs tombés au front dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Aux côtés du président de la République, Félix Tshisekedi, des membres du gouvernement, des gouverneurs, des familles biologiques et de nombreux notables du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, Patricia Maisha a tenu à saluer la mémoire du lieutenant général Chirimwami Nkuba, ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu, ainsi que celle du colonel Alexis Rugabisha, tous deux morts au combat face aux rebelles.
Le président Tshisekedi a élevé à titre posthume le général Chirimwami au rang de héros nationaux dans l’Ordre Kabila-Lumumba, reconnaissant son courage et sa loyauté dans la défense de la patrie.
Dans un geste empreint d’émotion, Patricia Maisha s’est inclinée devant les cercueils des deux héros, rendant hommage à leur sacrifice :
« En tant que notable du Sud-Kivu, je suis venue saluer le combat de ces dignes fils de la nation. Ils sont pour nous un témoignage vivant du prix payé pour maintenir Goma avant sa chute. Nous leur souhaitons un repos digne, à la hauteur de leur lutte. »

La notabilité congolaise, tout comme la famille politique et militaire, a salué l’acte du Chef de l’État qui, selon Patricia Maisha, démontre la considération portée aux Forces armées et à ceux qui se battent pour préserver l’intégrité du pays.
Un plaidoyer pour la paix et l’action concrète
Toutefois, au-delà de l’hommage, Patricia Maisha a exprimé sa profonde inquiétude face à la persistance de la guerre dans l’Est du pays :
« Malgré ces honneurs, nous continuons à pleurer. Chaque jour, nous recevons des nouvelles de massacres et de familles endeuillées. Jusqu’à quand cette guerre injuste va-t-elle durer ? »
Appelant à dépasser le simple discours de dénonciation, elle a exhorté les autorités à poser des actions concrètes pour mettre fin au cycle des violences :
« Nous devons arrêter de seulement dénoncer. Le temps est venu d’agir concrètement, par le dialogue, par des accords, par toutes les démarches possibles pour ramener la paix. »
Ambassadrice de paix et femme politique influente, Patricia Maisha a conclu son message par un appel fort à l’unité nationale :
« Tous ensemble pour un Congo fort. Non à la balkanisation de la RDC ! Mukongo, Muluba, Swahili, Mungala et toutes les tribus doivent s’unir pour un Congo uni et prospère. »
Très attachée à sa terre natale de Walungu au Sud-Kivu, qu’elle ne peut rejoindre à cause de l’insécurité persistante, elle a plaidé pour une intensification des efforts afin de libérer les territoires encore sous contrôle des groupes armés.
À travers sa présence remarquée au Palais du Peuple, Patricia Maisha a réaffirmé son engagement indéfectible pour la paix, son attachement à sa région meurtrie et sa détermination à rester la voix des sans-voix dans un contexte où l’Est de la RDC continue de payer le prix le plus lourd.
Par Bosco Kiaka









