Alors que l’année scolaire 2024-2025 touche à sa fin, la situation reste critique à l’école primaire de Kintudia, où de nombreux élèves continuent de suivre les cours assis par terre, faute de bancs pupitres. Cette école conventionnée Kimbanguiste, située à la limite de la province éducationnelle Kongo Central 3, entre les cités de Kintanu, Mbanza-Ngungu et la localité de Nsele à Kisantu, fait face à une pénurie persistante de mobilier scolaire.
L’ONG Action pour la Protection des Enfants et des Femmes (APEF) alerte sur cette situation préoccupante, appelant à une intervention urgente des autorités et des partenaires éducatifs. « Depuis le début de l’année scolaire, de nombreux élèves n’ont eu d’autre choix que de s’asseoir à même le sol pour apprendre. Certains viennent avec des chaises de la maison, d’autres s’assoient sur des briques ou utilisent des pagnes comme tapis de fortune », déplore un membre de l’ONG APEF.
Malgré l’intervention de World Vision – Cluster Kongo Central AP Kintanu, qui avait fourni 50 bancs pupitres à cette école, les besoins restent largement insatisfaits. Le nombre d’élèves dépasse largement la capacité actuelle de l’établissement, et plusieurs bancs existants sont vétustes et hors d’usage.
Dans les salles de classe surchargées de Kintudia, l’apprentissage devient un véritable défi. Les enseignants peinent à maintenir l’attention des enfants, souvent distraits par l’inconfort et la promiscuité. Cette situation compromet non seulement la qualité de l’éducation mais met aussi en péril la dignité et le bien-être des élèves.
« Comment un enfant peut-il se concentrer et assimiler les matières alors qu’il passe des heures assis par terre, parfois dans la poussière ? », s’interroge un parent d’élève. Ce manque de mobilier adéquat alimente également l’absentéisme et le décrochage scolaire, en particulier chez les plus jeunes.
Un appel à l’action
Face à cette crise, les acteurs de la société civile locale appellent à une mobilisation collective pour doter l’école primaire de Kintudia de bancs pupitres en quantité suffisante. Ils demandent aussi une réhabilitation partielle de l’infrastructure scolaire afin de garantir un environnement d’apprentissage digne pour tous les enfants.
L’ONG APEF invite les autorités provinciales, les ministères concernés, les ONG partenaires et les personnes de bonne volonté à agir rapidement pour répondre à ce besoin fondamental. L’avenir éducatif de plusieurs centaines d’enfants en dépend.
l’Ep Kintudia ne doit pas être oubliée. Offrir des bancs aux élèves, c’est leur offrir la possibilité d’apprendre dignement, de rêver et de construire leur avenir.
Par Bosco Kiaka





