La ville portuaire de Boma, dans la province du Kongo Central, poursuit sa lutte contre l’insécurité qui mine son développement. Dix-neuf présumés criminels ont été présentés ce jeudi 25 septembre aux autorités urbaines par le commissaire principal a.i. de la police, le colonel Célestin Tsasa.
Ces arrestations sont le fruit d’une patrouille nocturne menée de mercredi à jeudi par les services de sécurité, en collaboration avec la police nationale. Selon les autorités, les interpellés appartiendraient à divers réseaux responsables des braquages, cambriolages et agressions armées signalés depuis le 28 août dernier dans plusieurs quartiers de la ville.
Parmi les personnes arrêtées figurent deux policiers. L’un d’eux est accusé d’avoir facilité la fuite d’un détenu en échange de 23 000 francs congolais, un acte qui a profondément choqué l’opinion publique.
Lors de la présentation, plusieurs armes blanches et à feu, ainsi que des machettes, ont été exposées comme preuves. La maire de Boma, Me Claudelle Phemba, a dénoncé fermement ces actes criminels qui troublent la quiétude des habitants :
« Ces inciviques freinent le développement de la ville de Boma. On ne dort plus calmement à cause d’eux. Voyez vous-même les calibres et machettes devant nous. Vous allez subir la rigueur de la loi. Pour l’instant, vous êtes encore des présumés criminels, mais les gens ne peuvent plus passer des nuits blanches à cause de vous. »
La maire a invité les habitants à porter plainte contre les présumés criminels afin que la justice puisse établir les responsabilités. Elle a aussi rappelé l’existence des boîtes à lettres sécurisées installées dans différents quartiers, permettant aux citoyens de fournir anonymement des informations utiles aux services de sécurité :
« J’exhorte la population à bien utiliser ces boîtes à lettres en transmettant des renseignements qui pourraient aider la police à démanteler complètement ces réseaux. »
Parmi les 19 interpellés figurent plusieurs mineurs, dont une fille. Tous seront déférés devant leurs juridictions compétentes afin de répondre de leurs actes. Pour les autorités, la présence de jeunes dans ces réseaux criminels constitue un signe alarmant du glissement social que connaît la ville.
Face à l’escalade de l’insécurité, l’autorité urbaine a pris plusieurs mesures restrictives ces dernières semaines, allant du renforcement des patrouilles à l’instauration de mécanismes de veille citoyenne. Les habitants espèrent que l’arrestation de ce groupe contribuera à ramener la sérénité à Boma, même si la vigilance reste de mise.
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