En séjour parlementaire dans son fief électoral, l’honorable député national Didier Anicet Mukoko Kinamwuidi a accordé une interview exclusive à l’émission Grand Plateau, diffusée par la presse locale. Une sortie médiatique très attendue, au cours de laquelle l’élu de Kasangulu a finalement brisé son silence pour répondre aux accusations et partager ses inquiétudes sur la gestion de la province du Kongo Central.
« Je ne complote pas, je défends mon peuple »
Accusé de vouloir déstabiliser la province et d’orchestrer la chute du gouvernement provincial Bilolo 2, Didier Mukoko a réagi sans détour :
« Il n’y a rien. C’est l’homme qui a peur. Je vais comploter contre Grâce Bilolo pour quelle raison, alors que j’ai toujours œuvré pour la cohésion et l’unité »
Pour lui, ces accusations sont infondées et relèvent d’« intentions gratuites » alimentées par ceux qui cherchent à salir son image. Mukoko affirme qu’en tant qu’élu du peuple, il a le droit et le devoir de réclamer pour son territoire ce qui relève des compétences du gouvernement provincial.
Kasangulu marginalisé dans le Gouvernement Bilolo 1 et 2
Le député national s’est montré particulièrement préoccupé par l’exclusion répétée de Kasangulu dans la composition du gouvernement provincial. Aucun ministère n’a été attribué à son territoire, et aucune action concrète n’y a été menée depuis l’avènement de l’exécutif Bilolo.
« Depuis son élection jusqu’à Bilolo 2, Kasangulu n’a bénéficié d’aucun ministère ni d’actions gouvernementales tangibles. Le Kongo Central est un patrimoine commun et tous ses territoires ont droit à un traitement équitable », a-t-il martelé.
Cette situation suscite des interrogations parmi ses électeurs : simple oubli ou acte de mauvaise foi ?
Tout en exprimant son mécontentement, Didier Mukoko se défend de toute hostilité politique envers le gouverneur. Son interpellation, dit-il, s’inscrit dans une démarche constructive pour le développement de l’ensemble de la province.
« Il existe des actions qui ne peuvent être réalisées que par le gouvernement provincial. Si ce dernier ne les accomplit pas, devons-nous nous contenter d’applaudir ? Et cela profitera à qui à la fin du mandat ? »
À travers ses propos, le député rappelle qu’il œuvre également à l’Assemblée nationale pour défendre les intérêts de Kasangulu, mais que certaines responsabilités incombent exclusivement à l’exécutif provincial.
Didier Mukoko Kinamwuidi se veut clair : sa franchise n’est pas une attaque, mais un appel à la responsabilité et à la justice sociale. Ses électeurs voient en lui un porte-voix déterminé à faire avancer leur territoire et à revendiquer une part légitime dans les programmes du gouvernement provincial.
Par Bosco Kiaka

