Lors de la plénière du 22 avril 2025 à l’Assemblée provinciale du Kongo Central, l’honorable Jean Malongo a pris la parole pour adresser deux motions d’information majeures, attirant l’attention sur la recrudescence de l’insécurité dans son territoire d’origine, Kimvula, et dénonçant une injustice envers son collègue Gilbert Salabiaku.
Le retour inquiétant de la milice Mobondo à Kimvula
Jean Malongo a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation sécuritaire dans le territoire de Kimvula, toujours menacé par la milice Mobondo. Après une période de calme relatif obtenue grâce à des actions de lobbying et à la vigilance des forces locales, la milice a récemment fait un retour brutal, semant la terreur parmi la population. Selon l’élu provincial, cette résurgence a été marquée par des actes d’usurpation, des meurtres, des pillages et des enlèvements, en particulier dans le secteur de Lulalumene.
Face à cette situation, Jean Malongo a dénoncé l’inaction des forces de l’ordre et a lancé un appel pressant aux autorités provinciales et nationales pour renforcer de toute urgence la présence sécuritaire dans les zones affectées.
Plaidoyer pour la situation judiciaire de Gilbert Salabiaku
Dans une seconde intervention, Jean Malongo est revenu sur le dossier judiciaire de son collègue, l’honorable Gilbert Salabiaku. Il a rappelé que l’Assemblée provinciale avait autorisé les poursuites judiciaires contre ce dernier en mars dernier, suite à une plainte d’une organisation de la société civile. Cependant, près d’un mois après cette décision, ni notification ni convocation n’ont été émises par le Parquet général.
Jean Malongo a dénoncé ce qu’il considère comme une incohérence judiciaire, soulignant que Gilbert Salabiaku, bien qu’accusé, n’a cessé de demander à être entendu sans obtenir d’audience. Il a ainsi proposé que le bureau de l’Assemblée et les députés accompagnent leur collègue au parquet pour obtenir des explications sur ce blocage inexplicable.
L’élu de Kimvula a également plaidé pour la suspension de la mesure écartant Gilbert Salabiaku des travaux parlementaires, évoquant le principe d’équité et rappelant que dans d’autres cas similaires, comme celui du député national Matata Ponyo Mapon, l’exercice des fonctions parlementaires avait été maintenu malgré des poursuites en cours.
« En matière judiciaire, on connaît le début d’un dossier, mais jamais la fin. Pourquoi empêcher un collègue d’exercer ses fonctions alors qu’il n’y a même pas encore eu d’instruction ? », s’est interrogé Jean Malongo, dénonçant une justice à « deux vitesses ».
À travers ses interventions, Jean Malongo a montré son engagement à défendre à la fois la sécurité de sa population et le respect des droits de ses collègues, rappelant à l’Assemblée provinciale l’importance d’agir avec diligence et équité.
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