Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé ce lundi la cérémonie marquant la célébration de la 32e Journée mondiale de la liberté de la presse, organisée à l’amphithéâtre du Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa.
En République Démocratique du Congo, le thème national retenu pour cette édition est : « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle : information et désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise ».
Dans son discours, le Chef de l’État a souligné le rôle essentiel de la presse congolaise en cette période marquée par des tensions dans l’Est du pays. « En temps de guerre, la liberté de la presse doit s’accompagner d’un sens élevé de responsabilité patriotique. Chaque journaliste est appelé à faire le choix d’une information utile à la défense de la patrie », a-t-il déclaré.
Le Président Tshisekedi a rappelé que sans liberté de la presse, il ne peut y avoir ni paix durable, ni démocratie véritable, ni République forte. Il a exhorté les professionnels des médias à exercer leur métier avec professionnalisme, éthique et patriotisme. « La liberté d’informer est sacrée, mais elle impose plus que jamais rigueur, éthique et loyauté envers la vérité et l’intérêt supérieur du peuple congolais », a-t-il insisté.
Face à la propagation croissante de la désinformation, le Chef de l’État a réaffirmé son engagement envers le pays et sa population : « Je ne braderai jamais les richesses de la République. J’en ai fait le serment devant la Nation, et je m’y tiendrai jusqu’au bout. »
Avant de conclure, il s’est adressé directement aux journalistes : « Vous êtes les gardiens de la démocratie, les sentinelles de la vérité. Par votre rigueur et votre éthique, vous pouvez faire barrage aux vagues de désinformation. »
De son côté, Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), a salué l’amélioration du climat médiatique sous le mandat du Président Tshisekedi. « Aucun journaliste n’a été tué, arrêté ou torturé pour ses opinions. Aucune rédaction n’a été fermée de force », a-t-il souligné.
Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a pour sa part dénoncé les nombreuses atteintes à la liberté de la presse dans les zones occupées de l’Est, évoquant la peur, la censure, les arrestations arbitraires et les fermetures illégales de médias. « Dans ces provinces, les voix s’éteignent face aux attaques répétées contre la presse », a-t-il regretté.
Pour rappel, la Journée mondiale de la liberté de la presse, instaurée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies, vise à sensibiliser sur l’importance de cette liberté fondamentale et à rappeler aux gouvernements leur devoir de la garantir.
rédaction