Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux au Kongo Central, notamment à Kisantu (territoire de Madimba), montre un agent de la Police de Circulation Routière (PCR) en train d’interpeller un motard en plein service. Certains internautes accusent l’agent de tracasserie. Pourtant, cette version est fausse et archi-fausse.
Selon les enquêtes menées par notre rédaction, l’agent mis en cause, le PCR Taty, était bel et bien en mission officielle sur la Route Nationale n°1 dans la ville de Kisantu, muni de son ordre de mission, dans le cadre de la régulation de la circulation routière. Il fait aujourd’hui l’objet de fausses accusations relayées par des personnes mal intentionnées, visant à ternir son image en diffusant une vidéo hors contexte.
Contacté par notre rédaction, le PCR Taty a tenu à clarifier la situation. D’après lui, l’interpellation du motard n’était en aucun cas liée à une quelconque tentative de tracasserie, mais plutôt au non-respect d’une mesure provinciale.
« Le gouvernement provincial, en collaboration avec la DGRKC, a exigé que tous les motards du Kongo Central se dotent de plaques d’immatriculation pour faciliter leur identification en cas de problème. », a-t-il déclaré.
Ce jour-là, en plein service, le PCR Taty croise une moto-taxi sans plaque. Il l’interpelle pour en connaître la raison. Le conducteur, de bonne foi, reconnaît son manquement et coopère calmement. C’est à ce moment qu’un individu surgit, commence à filmer la scène et tente de s’opposer à l’interpellation sans en connaître les motivations.
« Je lui ai demandé qui il était pour m’empêcher de faire mon travail. Dans le feu de l’action, j’ai tenté de repousser son téléphone, qui est tombé. Le motard, lui, ne s’est jamais opposé, et il n’a jamais été question d’argent ou de tracasserie », a expliqué le PCR Taty.
Le lendemain matin, la vidéo circulait déjà en ligne, accompagnée de messages accusant faussement l’agent de tracasser les conducteurs de motos.
Le major Djon Kabangu, responsable hiérarchique du PCR Taty, appelle la population à faire preuve de discernement face aux manipulations sur les réseaux sociaux.
« Dans un pays comme la RDC, l’image de la PCR est souvent mal perçue. Pourtant, chaque interpellation n’est pas synonyme de tracasserie. Les instructions d’arrêter les motos non immatriculées viennent directement des autorités provinciales », a-t-il rappelé.
Le major Kabangu réitère sa confiance dans la discipline et l’intégrité du PCR Taty, et invite les citoyens à respecter l’image des services de l’État qui œuvrent pour l’ordre et la sécurité routière.
Par Bosco Kiaka