La province du Kongo-Central est une fois de plus plongée dans une affaire qui suscite de vives inquiétudes au sein de la classe politique et de la société civile. Cette fois-ci, c’est l’honorable Gilbert Salabiaku, député provincial élu de Songololo, qui se retrouve au cœur d’une controverse judiciaire. D’après des informations relayées par le média en ligne LeMajestic.net, l’élu serait privé de son droit constitutionnel à préparer et présenter ses moyens de défense, une situation qui alimente de nombreuses interrogations.
L’Assemblée provinciale du Kongo-Central, sous la présidence de Papy Mantezolo, a autorisé les poursuites contre l’honorable Gilbert Salabiaku, mais sans que ce dernier ne soit formellement informé des griefs retenus contre lui. Cette démarche est perçue comme une violation du règlement intérieur de l’institution sur plusieurs points :
- Absence de notification officielle des motifs : Le député provincial n’a jamais reçu officiellement les charges retenues contre lui. Il n’a donc pas pu organiser sa défense conformément à ses droits.
- Convocation irrégulière : L’invitation lui a été envoyée par WhatsApp, une pratique contraire aux procédures administratives en vigueur. Une méthode qui choque bon nombre de ses collègues députés ainsi que des observateurs politiques.
- Précipitation suspecte : À peine convoqué, la procédure a été enclenchée le lendemain, ce qui laisse penser à une manœuvre politique plutôt qu’à une démarche judiciaire légitime. Il est de notoriété publique que le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, entretient des relations tendues avec l’élu de Songololo.
L’affaire intervient à dix jours du début de la session de mars, période où les députés provinciaux doivent se réunir pour examiner des questions cruciales pour la province. Pourquoi alors cette précipitation à autoriser les poursuites au lieu d’attendre une discussion en plénière ? Cette question alimente les soupçons d’un règlement de comptes politique, orchestré en interne.
Le parti UNC, auquel appartient Gilbert Salabiaku, est particulièrement attendu sur cette affaire. Sa réaction pourrait donner des indications sur la suite des événements et la position de la formation politique face à ce qui s’apparente à une tentative de fragilisation d’un de ses membres influents.
Cette nouvelle affaire vient exacerber une situation déjà fragile au sein de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central, où la gouvernance de Papy Mantezolo est souvent critiquée pour son manque de rigueur et ses décisions arbitraires. La gestion qualifiée de « camaraderie » par certains analystes met à mal la crédibilité de l’institution, ce qui pourrait encore fragiliser la stabilité politique de la province.
Face à cette situation, la société civile et certains élus réclament plus de transparence et demandent que les procédures légales soient respectées pour éviter une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Le Kongo-Central, en proie à une crise institutionnelle récurrente, doit-il encore faire face à des luttes intestines alors que les préoccupations de la population restent nombreuses ?
