À la veille d’un tournant historique pour le secteur halieutique congolais, le Réseau pour le Développement Intégral du Congo (REDIC), en collaboration avec AWFISHNET-RDC, a lancé un vibrant appel aux députés nationaux : celui de s’approprier et de soutenir massivement le projet de loi sur la pêche et l’aquaculture, inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ce lundi 12 Mai.
C’est au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi à Kinshasa que Mme Patricia Maisha, présidente du REDIC femme engagé dans une bonne lutte, a pris la parole pour souligner l’importance capitale de cette initiative législative.
« C’est une loi moderne, conçue avec rigueur, qui tient compte des réalités du pays et des défis à venir. Elle ouvre la voie à une pêche légale, structurée et durable en République Démocratique du Congo », a-t-elle déclaré devant un public composé de journalistes et d’acteurs du secteur.
Dans son discours, Mme Maisha a remercié le bureau de l’Assemblée nationale pour avoir permis l’inscription de ce projet à l’agenda, mais a surtout salué l’engagement de l’honorable Sosthène Maombi, député national élu de Lubero, pour ses efforts acharnés.
« Nos remerciements anticipés vont à l’honorable Maombi, que nous considérons comme notre Moïse. Grâce à lui, cette loi, attendue depuis des décennies, a franchi un cap décisif », a-t-elle souligné ému de reconnaissance affirmant son soutien à ce dernier.
La proposition de loi sur la pêche et l’aquaculture constitue une avancée majeure pour un secteur longtemps relégué au second plan. En effet, la RdC ne dispose à ce jour d’aucun cadre légal structurant ce domaine pourtant vital pour l’économie nationale, la sécurité alimentaire et la création d’emplois.
Madame Francine Nzumba, DG de l’entreprise CUD business et membre du REDIC et actrice socio-politique, a également rappeler l’urgence de cette réforme nationale :
« Cette loi est une chance de sortir de l’ombre des milliers de femmes transformatrices, commerçantes et pêcheurs artisanaux. Elle apportera reconnaissance, protection et un avenir meilleur à toutes ces familles. »
L’appel lancé par le REDIC ne s’adresse pas uniquement aux parlementaires. Mme Patricia Maisha a exhorté tous les acteurs du secteur — qu’ils soient affiliés au REDIC ou non — à se mobiliser et à participer activement à la plénière de lundi. L’objectif : faire entendre la voix de ceux qui, chaque jour, vivent de la pêche et de l’aquaculture dans des conditions précaires, sans cadre légal pour les protéger.
Tous les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée nationale. Lundi pourrait marquer un moment historique : celui du début d’une nouvelle ère pour la pêche et l’aquaculture en RdC. Le REDIC, les professionnels du secteur et la société civile espèrent une mobilisation massive des élus pour faire de cette loi un socle de développement inclusif et durable.
Par Bosco Kiaka

