Le Réseau pour le Développement Intégral du Congo (REDIC-AWFISHNET-RDC), structure nationale de référence en matière de pêche et d’aquaculture en République démocratique du Congo, salue avec enthousiasme la réception de trois bateaux de pêche industrielle au port de Banana, dans la province du Kongo Central. Une avancée historique que la coordinatrice nationale du REDIC, Madame Patricia Maisha Ishingwa, qualifie de « rêve devenu réalité ».
Cette initiative, portée par la volonté politique du président de la République Félix Tshisekedi, est une réponse concrète aux multiples plaidoyers formulés par les femmes entrepreneures et les acteurs non étatiques œuvrant dans le secteur halieutique, longtemps marginalisé.
Commandés depuis 2022 dans le cadre de la politique d’industrialisation de la pêche en RDC, ces bateaux flambant neufs en provenance de l’Égypte marquent un tournant décisif dans la stratégie de réduction de la dépendance du pays aux importations de poissons. Sur les huit chalutiers attendus, trois ont accosté jeudi soir au port de Banana et la réception officielle est prévue pour lundi 21 juillet au port de Boma, en attendant leur inauguration prochaine par le Chef de l’État.
Patricia Maisha félicite les autorités
Madame Patricia Maisha a tenu à féliciter le président Tshisekedi pour avoir tenu parole dans un domaine stratégique pour l’économie nationale, mais souvent oublié. Elle a également salué le rôle crucial du ministre de la Pêche et de l’Élevage, Jean-Pierre Tshimanga, dans la concrétisation de ce projet ambitieux.
« Nous saluons l’arrivée de ces bateaux avec joie et fierté. C’est une victoire pour toutes les femmes de la pêche, les transformatrices et commerçantes qui n’ont cessé de croire en une transformation du secteur », a déclaré la présidente du REDIC, visiblement émue aux côtés des pêcheurs membres du réseau.
Appel à une gestion experte et responsable
Si l’arrivée des bateaux représente une avancée majeure, le REDIC insiste sur la nécessité de confier leur gestion à des experts du domaine. Pour Madame Maisha, seule une gouvernance technique et transparente permettra de booster l’économie bleue congolaise et de garantir un réel impact sur le terrain.
« Nous appelons à une gestion basée sur les compétences. Ces bateaux doivent être des leviers de développement local, entre les mains de professionnels capables de structurer la chaîne de valeur halieutique », a-t-elle ajouté.
Bien que saluée, cette avancée ne marque pas la fin des combats pour la professionnalisation du secteur. Le REDIC rappelle l’urgence de compléter ce projet par la dotation de véhicules frigorifiques, d’infrastructures de transformation modernes et de formations ciblées pour les femmes et les jeunes entrepreneurs de la pêche.
La structure reste confiante et engagée, en poursuivant ses actions de plaidoyer, de formation et de structuration des coopératives halieutiques à travers le pays.
Par Bosco Kiaka





