L’affaire opposant le député provincial Gilbert Salabiaku, élu de Songololo, au bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo Central continue de susciter de vives réactions.
Ce Dimanche 23 mars, la fédération de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Matadi a tenu une déclaration politique dans laquelle elle condamne fermement ce qu’elle considère comme une tentative de restriction des libertés parlementaires et un plan de déstabilisation visant les élus de son parti.
Dans cette déclaration, les cadres et membres de l’UNC ont affirmé qu’ils ne resteront pas passifs face à cette situation, qu’ils perçoivent comme une manœuvre politique pour fragiliser l’un des leurs.
« Alors que le président de la République, Félix Tshisekedi, appelle à l’unité nationale pour combattre l’ennemi qui menace le pays, le bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, de son côté, prépare un coup pour déstabiliser l’élu de Songololo, connu pour son franc-parler et son engagement envers la population », ont-ils dénoncé.
L’UNC met en garde contre les conséquences de cette décision et prend l’opinion publique à témoin. Selon eux, la levée de l’immunité parlementaire de Gilbert Salabiaku est non seulement précipitée, mais aussi entachée d’irrégularités.
Le parti de Vital Kamerhe estime que le bureau de l’Assemblée provinciale s’est réuni dans l’urgence pour statuer sur le sort de leur député, sans tenir compte des procédures appropriées.
« Le bureau de l’Assemblée provinciale s’est réuni en précipitation pour lever les immunités parlementaires de l’honorable Salabiaku Gilbert, élu de Songololo sur la liste AA-UNC, à quelques jours de l’ouverture de la session parlementaire, alors qu’il n’y a ni urgence, ni flagrance, ni péril en la demeure », peut-on lire dans le communiqué.
Pour l’UNC, cette levée d’immunité s’apparente à une tentative d’intimidation politique. Les cadres du parti dénoncent le fait que leur élu n’ait pas eu l’opportunité de se défendre équitablement avant cette décision.
Cette affaire divise la sphère politique du Kongo Central. Tandis que certains estiment que le bureau de l’Assemblée a respecté les textes en vigueur, d’autres y voient une instrumentalisation de la justice pour écarter un élu jugé gênant.
Gilbert Salabiaku accuse le bureau de lui avoir refusé son droit à la défense, tandis que ce dernier assure avoir respecté toutes les démarches nécessaires pour garantir un processus équitable.
Face à cette situation, l’UNC affirme rester mobilisée pour soutenir son député et promet d’user de tous les moyens légaux pour contester cette décision.
L’affaire Salabiaku ne fait que commencer. Reste à voir si le parti de Vital Kamerhe pourra inverser la tendance ou si le député de Songololo devra faire face à la justice sans son immunité parlementaire.
Affaire à suivre…
par Bosco Kiaka

