Le 06 Juin 2019-06 Juin 2025, Cela fait exactement six ans, jour pour jour, que le bâtiment administratif de l’État-major de la police d’Inkisi a été incendié et réduit en cendres lors de violents affrontements entre les forces de l’ordre et la population de Nkandu.
Depuis, les policiers travaillent dans des conditions déplorables, sans locaux appropriés, et lancent un nouvel appel pressant aux autorités pour la reconstruction de leurs installations.
Retour sur les faits du 6 Juin 2019
Le 6 juin 2019 reste une date sombre dans la mémoire collective des habitants d’Inkisi. Ce jour-là, la colère de la population avait éclaté après l’assassinat de l’opérateur économique très respecté de la région, Amba Ndongala, abattu froidement par un criminel armé devant son bureau situé près du marché de Nkandu. L’événement avait choqué toute la ville.
Accusant la police de passivité et de négligence dans la protection des citoyens, les habitants en colère s’étaient livrés à une expédition punitive. Plusieurs installations des services de l’ordre, notamment le bâtiment de l’État-major de la police, avaient été saccagées et incendiées. Des documents officiels brûlés, des détenus libérés de force : les dégâts matériels avaient été lourds et la situation, chaotique.
Un bâtiment disparu, une administration en souffrance
Depuis cette tragédie, l’État-major de la police d’Inkisi, dirigé aujourd’hui par le colonel Tenda Delbert, n’a jamais retrouvé de locaux décents. Les agents travaillent tant bien que mal, souvent assis sur des bancs en plein air, sous des arbres, ou dans des abris de fortune construits avec leurs maigres moyens.
« Nous construisons nous-mêmes nos bureaux avec les moyens du bord. Cela fait six ans que nous attendons en vain un projet ou un soutien concret de l’État ou des autorités locales, » confie un officier sous couvert d’anonymat.
Un appel à l’aide renouvelé
Face à cette situation préoccupante, le commandement de la police d’Inkisi relance un appel vibrant aux autorités provinciales, aux députés de la circonscription, ainsi qu’aux partenaires potentiels pour la construction d’un nouveau bâtiment administratif digne d’un État-major.
« Nous lançons un appel à chaque personne de bonne volonté, au gouvernement provincial, aux élus du peuple… que chacun puisse contribuer à doter la police d’Inkisi d’une infrastructure adaptée. Nous voulons simplement exercer notre métier dans des conditions humaines et professionnelles, » a plaidé un responsable de l’unité.
La situation n’est pas sans conséquences pour la sécurité locale. L’absence de locaux empêche une coordination efficace des services de police, ralentit les interventions et fragilise la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.
Plusieurs acteurs de la société civile et notables de la région s’inquiètent de cette précarité structurelle qui empêche la police de remplir pleinement sa mission. Ils interpellent également le gouvernement pour une prise en charge rapide de la reconstruction de cette base stratégique pour la sécurité de la région.
Six ans après les événements tragiques de 2019, l’État-major de la police d’Inkisi continue de fonctionner dans l’ombre des arbres et sous des abris précaires. Le besoin d’une infrastructure fonctionnelle est urgent et crucial. Il est temps que des mesures concrètes soient prises pour rétablir les conditions de travail des forces de sécurité locales et renforcer la paix dans la région.
Par Bosco Kiaka




