Le climat politique congolais est agité ces dernières semaines, marqué par l’affaire dite Mutamba et les remous autour d’une pétition visant la destitution du président de l’Assemblée nationale, l’honorable Vital Kamerhe.
Face à cette controverse, Maître Gaufin Nzuzi, avocat, acteur socio-politique reconnu au Kongo Central et porte-parole de l’UNC/Fédération de Madimba, a décidé de sortir de son silence. Dans une longue mise au point accordée à notre rédaction KongoFutur.info, il a défendu avec fermeté son autorité morale, qu’il qualifie d’« artisan de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale ».
L’affaire Mutamba : « Vital Kamerhe n’est pas à l’origine des poursuites »
Revenant sur la condamnation par la Cour de cassation de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, pour détournement des deniers publics, certains accusateurs ont tenté d’impliquer le président de l’Assemblée nationale. Pour Maître Gaufin, cette lecture est totalement biaisée :
« L’Assemblée nationale, sous la présidence de l’honorable Vital Kamerhe, n’est pas à l’origine des poursuites pénales exercées contre l’ancien ministre. C’est la plénière, souveraine, qui a autorisé les poursuites, et non la personne de Vital Kamerhe », explique-t-il.
Il rappelle que le président de l’Assemblée nationale n’est pas « au-dessus de la plénière », et que faire porter à Kamerhe la responsabilité individuelle d’une décision collective relève d’une manipulation politique.
La pétition des députés : « La responsabilité incombe au gouvernement, pas à Kamerhe »
Une autre vague de critiques vise Vital Kamerhe, accusé par certains députés de ne pas répondre à leurs revendications matérielles et financières. À ce sujet, le porte-parole de l’UNC/Madimba recadre :
« Les moyens financiers conséquents pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des députés relèvent du gouvernement, pas du bureau de l’Assemblée nationale », tranche Maître Gaufin.
Il appelle les élus nationaux à « éviter la fragilisation des institutions » à un moment où la RDC fait face à une crise sécuritaire de plus de trois décennies dans sa partie Est.
« Le temps n’est pas aux divisions internes, mais à l’unité autour du Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Fragiliser Kamerhe, c’est affaiblir l’Union sacrée et donner l’impression de s’opposer à la vision du Président de la République », avertit-il.
La question du dialogue : une convergence avec Tshisekedi
Autre polémique : les propos de Vital Kamerhe en faveur d’un dialogue interne entre Congolais. Certains y voient une tentative de positionnement personnel. Là encore, Maître Gaufin recadre :
« Le Président Kamerhe ne fait que s’inscrire dans la logique du Chef de l’État, qui lui-même a rappelé lors du deuxième conclave de l’Union sacrée que tout dialogue devait partir de son initiative. Même la communauté internationale plaide pour un dialogue interne. Où est donc la faute politique quand Kamerhe défend cette approche ? » s’interroge-t-il.
Pour Maître Gaufin, il est inconcevable d’oublier l’histoire politique récente de la RDC. Il rappelle le rôle déterminant de Vital Kamerhe dans la victoire électorale de 2018 :
« Tout est parti de Nairobi, quand Vital Kamerhe a eu la vision de s’associer à Félix Tshisekedi pour créer une dynamique victorieuse. Sans le soutien de l’UNC, il n’y aurait pas eu de premier mandat présidentiel pour le Chef de l’État. Depuis lors, Kamerhe est resté un allié fidèle, sans flatterie, mais avec conviction », souligne-t-il.
Il accuse certains acteurs politiques de « jeter des peaux de bananes » sur le chemin de cette collaboration historique, mais rassure que l’UNC et son président continueront à soutenir la vision du Chef de l’État pour l’unité et le développement du pays.
Une défense ferme et sans ambiguïté
En substance, le porte-parole de l’UNC/Madimba dénonce une campagne injuste visant Vital Kamerhe. Pour lui, toutes les accusations actuelles – de l’affaire Mutamba à la pétition des députés – sont des tentatives politiques de fragiliser un acteur central de la cohésion nationale.
« Vital Kamerhe reste un pacificateur, un homme de dialogue et de vision. L’histoire retiendra son rôle d’allié sincère du Chef de l’État et de bâtisseur d’une nation unie », conclut Maître Gaufin Nzuzi.
Par BOSCO KIAKA





