Une lettre ouverte signée le 18 octobre 2025 par Maître Patient BASHOMBE, avocat, personnalité sociale de renom et ancien président de la Société Civile du Sud-Kivu, suscite une large réaction au sein des milieux citoyens et associatifs. Le document, adressé à ses collègues acteurs de la société civile congolaise, dénonce une conspiration nationale en cours et appelle à une mobilisation massive pour défendre la souveraineté de la République Démocratique du Congo.
Dans cette lettre parvenue à notre rédaction, Maître Patient Bashombe, également Coordonnateur National Honoraire du Cadre de Concertation de la Société Civile Congolaise, Coordonnateur de la Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD-RDC), et Modérateur Principal du Comité de Crise pour la Paix et la Sécurité en RDC, tire la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation nationale.
« Depuis près de vingt ans, j’ai consacré ma vie à la promotion de la paix, à la reconstruction du tissu social et à la défense des droits des communautés meurtries par la guerre. Je ne peux demeurer silencieux face à la gravité du moment que traverse notre pays », déclare-t-il d’entrée.
Selon lui, la RDC vit l’une des pages les plus sombres de son histoire récente, alors que les populations de l’Est continuent de subir les atrocités d’une insécurité persistante, conséquence d’une agression extérieure attribuée au Rwanda sous couvert du mouvement rebelle M23.
Maître Bashombe s’indigne de constater que, pendant que le pays saigne, certaines figures politiques et acteurs de la société civile participent à des réunions obscures à Nairobi, sans dénoncer cette agression ni exprimer la moindre compassion envers les victimes.
Il qualifie cette attitude de « silence complice », une trahison morale et nationale :
« Face au sang congolais versé, ce mutisme révèle que certains ont franchi la ligne rouge : celle de la loyauté envers la Nation. »
L’ancien coordonnateur du Cadre de Concertation appelle avec fermeté les acteurs de la société civile à se désolidariser immédiatement des « vendeurs d’illusions » et à refuser toute instrumentalisation :
« Soyez vigilants, lucides et patriotes. Refusez d’être les instruments de ceux qui rêvent de diviser notre territoire et d’humilier notre peuple. »
Il rappelle que la société civile, pilier moral de la Nation, n’est ni la réserve de l’opposition ni le prolongement du pouvoir, mais la voix du peuple et de la vérité.
« Être acteur de la société civile, c’est porter la vérité sans peur, défendre la justice sans calcul et tenir debout quand tout vacille. »
Pour Maître Bashombe, la neutralité ne doit jamais servir de couverture à la lâcheté. Il exhorte ses collègues à dénoncer avec courage toute initiative qui fragilise l’unité nationale ou justifie la rébellion sous quelque forme que ce soit.
Dans sa conclusion, Maître Bashombe en appelle à une mobilisation massive et patriotique de tous les acteurs sociaux du pays pour barrer la route à la trahison et à la balkanisation du territoire national :
« La conspiration contre l’État est une trahison. La balkanisation est une ligne rouge infranchissable. Et le silence face à ces menaces est déjà une faute contre la mémoire nationale. »
Il exhorte enfin la société civile congolaise à retrouver sa boussole morale et à demeurer fidèle à sa mission historique : défendre la paix, la justice, la souveraineté et la dignité du peuple congolais.
Selon la lettre, une marche pacifique de mobilisation nationale est prévue dans les jours à venir afin d’unir les Congolais autour d’un même idéal : la défense de la patrie et le refus de toute trahison nationale.
« Le destin du Congo ne se joue pas seulement dans les palais politiques, mais aussi dans nos cœurs et nos consciences », conclut Maître Patient Bashombe, appelant chaque citoyen à devenir le gardien de la République.
par BOSCO KIAKA



