La ville de Matadi, autrefois réputée pour sa relative fluidité, est aujourd’hui confrontée à une crise grandissante : les embouteillages monstres, dignes de ceux de Kinshasa. Chaque jour, les rues de la capitale du Kongo Central deviennent un véritable cauchemar pour les usagers, paralysées par une circulation de plus en plus dense.
À l’origine de cette congestion, une augmentation fulgurante du nombre de véhicules, notamment les poids lourds et les remorques. Ces camions, souvent en transit vers le port ou d’autres provinces, n’ont d’autre choix que d’emprunter les mêmes artères que les véhicules légers, faute de routes alternatives prévues pour leur gabarit.
Les conséquences sont multiples et touchent tous les pans de la société. Les élèves arrivent en retard à l’école, les travailleurs peinent à respecter leurs horaires, et les commerçants voient leur productivité réduite à cause des livraisons qui n’arrivent plus à temps. Ce n’est plus seulement une question de trafic, c’est un problème social et économique.
À cela s’ajoute l’impact sanitaire. L’air devient de plus en plus irrespirable, saturé par les gaz d’échappement. Cette pollution constante affecte en premier lieu les plus vulnérables : enfants, personnes âgées et malades chroniques.
Si la population continue à supporter ce calvaire au quotidien, il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes. La construction de routes de déviation pour les poids lourds, le développement d’un véritable système de transport en commun, et la réhabilitation des infrastructures routières existantes sont autant de pistes à envisager rapidement.
En attendant, les Matadiens subissent chaque jour un véritable supplice routier. Il est temps de faire de cette question une priorité, pour une ville plus fluide, plus respirable, et à la hauteur de son statut stratégique.


