« Arrêtons de dénoncer, mettons-nous en action pour chasser l’ennemi de nos territoires », a lancé avec force et détermination Madame Patricia Maisha, femme socio-politique, défenseure des droits humains, actrice de paix et grande notable du Sud-Kivu.
Cette déclaration est intervenue lors d’une conférence-débat organisée à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, par le mouvement Biso Basi Telema, dirigé par Elsie Lotendo, dans la salle Hall Town des locaux de la MONUSCO à Kinshasa.
L’événement a été marqué par la projection du film The Woman King, retraçant l’histoire du royaume du Dahomey et de son corps d’élite féminin, les Amazones. Ce récit de bravoure et de résistance a profondément inspiré les participantes, qui y ont vu un parallèle avec la lutte des femmes congolaises pour défendre leurs communautés et leurs territoires.
Déjà connue pour son engagement dans le processus de paix, Patricia Maisha a affirmé que le temps n’est plus seulement à la dénonciation des violences, mais à l’action concrète :
« Dénoncer est important, mais si nous restons uniquement dans la parole, rien ne changera. Il est temps d’agir ensemble, d’unir nos forces et de trouver des solutions pacifiques pour sortir notre pays du chaos sécuritaire », a-t-elle déclaré à la presse.
Elle a souligné que les femmes congolaises doivent s’inspirer de l’exemple des guerrières du Dahomey dans le film, qui n’attendaient pas la direction des hommes pour défendre leur peuple.
Les discussions ont porté sur le thème : « Femmes congolaises face aux défis de la paix et de la sécurité en RDC », en présence de représentants de la société civile, du ministère du Genre, de la MONUSCO et d’autres acteurs humanitaires. Les interventions ont insisté sur le rôle central des femmes dans la médiation, la prévention des conflits et la reconstruction sociale.
La présidente Patricia Maisha a lancé un appel pressant à toutes les femmes, mais aussi à l’ensemble des citoyens, pour une mobilisation collective afin de restaurer la paix et la sécurité, particulièrement dans l’Est du pays.
Par Bosco Kiaka






