Dans une dynamique de lutte contre les violences faites aux femmes dans la sphère politique, ONU Femmes a organisé, du 22 au 24 juillet 2025, une retraite technique à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Pendant trois jours, experts nationaux et internationaux, institutions partenaires et membres de la société civile se sont réunis pour examiner en profondeur la qualité des données collectées dans le cadre d’une étude inédite portant sur les expériences vécues par les femmes candidates lors des élections générales de 2023 en Rd Congo.
Cette rencontre stratégique s’inscrit dans le cadre d’une démarche plus large visant à favoriser une participation politique égalitaire et sans violence des femmes aux élections à venir, notamment celles prévues en 2028. Il s’agit là de la première étude nationale centrée exclusivement sur les violences spécifiques subies par les femmes engagées dans le processus électoral, qu’elles soient physiques, psychologiques, symboliques, ou liées à la stigmatisation et à l’intimidation.
En analysant les données collectées, les participants ont pu identifier plusieurs types de violences électorales basées sur le genre, leurs auteurs présumés, ainsi que leur ampleur dans différentes régions du pays. Ce travail d’analyse permettra, à terme, d’élaborer des recommandations concrètes et opérationnelles pour prévenir et combattre ces violences dans le futur cycle électorale.
Cette initiative marque une avancée importante dans la reconnaissance des défis spécifiques auxquels les femmes font face en politique, et jette les bases d’un cadre inclusif pour la planification du processus électoral de 2028. L’étude finale, qui sera rendue publique dans les semaines à venir, constituera un outil essentiel pour les décideurs, les partis politiques, les organes de gestion électorale, les organisations de défense des droits des femmes, et l’ensemble de la société congolaise.
ONU Femmes réaffirme à travers cette démarche son engagement à œuvrer pour une démocratie plus inclusive, équitable et sans violence, où chaque femme, peu importe son origine ou son positionnement politique, peut participer librement et en toute sécurité à la vie politique de son pays.
« Ensemble, construisons un espace politique plus sûr et sans violence pour toutes les femmes en RDC. »
Cette rencontre à Matadi n’est qu’un début. Elle incarne une volonté collective de briser le silence, documenter l’injustice, et construire un avenir électoral où les femmes ne seront plus des victimes, mais des actrices pleines et entières du changement.
Bosco Kiaka voir cellcom ONU femme

