Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) sort de son silence. Dans un communiqué publié ce mercredi, le Bureau politique du parti annonce la reprise immédiate de toutes ses activités à travers le pays, après 18 jours de suspension imposée par les autorités.
Le PPRD précise que cette décision s’appuie sur l’article 29 de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 relative à l’organisation et au fonctionnement des partis politiques. Selon cette disposition, si aucun tribunal ne se prononce dans un délai de 15 jours après une suspension, la mesure est levée d’office. Le délai légal étant dépassé, le parti considère désormais la suspension comme nulle et non avenue.
Le Bureau politique du PPRD rappelle que l’arrêté ministériel ayant conduit à la suspension – signé le 19 avril 2025 par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur – était, selon lui, « injuste et arbitraire », reposant sur des accusations infondées. Une communication officielle avait ensuite été transmise aux gouverneurs et autres autorités pour veiller à l’exécution stricte de cette décision.
Malgré ce qu’il qualifie d’acharnement politique, le PPRD affirme avoir fait le choix de la non-violence et du respect de la loi, en introduisant un recours administratif resté sans réponse.
Le parti insiste sur son attachement aux valeurs républicaines, précisant qu’il n’a jamais été ni un mouvement insurrectionnel ni une milice, rejetant ainsi toute tentative de l’associer à des actes de déstabilisation.
Enfin, le PPRD voit dans cette suspension un épisode supplémentaire d’un plan de « répression ciblée » contre les membres de sa famille politique, notamment envers l’ancien président de la République et sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange.
rédaction