Après plus de deux décennies de division, l’Église kimbanguiste en République Démocratique du Congo s’apprête à connaître un moment historique. Les descendants de Papa Simon Kimbangu, de la lignée de Charles Kisolokele, ont annoncé qu’ils se rendront à Nkamba, au Kongo Central, le 29 juillet 2025, pour y rencontrer Papa Simon Kimbangu Kiangani, leur frère aîné et l’actuel chef spirituel du kimbanguisme.
Cette annonce, faite lors d’une conférence de presse à Kinshasa ce vendredi, marque un pas décisif vers la réconciliation et l’unité au sein de cette importante communauté religieuse.
Le conflit fratricide, qui a duré 23 ans, a semé la confusion et la division parmi les fidèles et les observateurs de l’église. La déclaration de la lignée Charles Kisolokele, empreinte d’un désir ardent d’unité, a été accueillie avec un grand espoir.
Lors de la conférence de presse, un représentant de la lignée Charles Kisolokele a affirmé : « Spirituellement, nous étions toujours ensemble car dans nos prières de tous les jours, nous faisons toujours allusion à la famille. Nous faisons l’unité de la famille, notre cheval de bataille. C’est un sentiment de joie de se voir avec nos frères. »
Cette démarche de rapprochement est d’une importance capitale pour l’Église kimbanguiste, qui compte des millions d’adeptes en RDC et à travers le monde. La division interne a non seulement affecté la cohésion de la communauté, mais elle a également pu entraver le développement et l’influence de l’église.
La rencontre prévue à Nkamba, le site sacré de l’église, symbolise une volonté forte de dépasser les désaccords passés et de construire un avenir uni.
L’Église kimbanguiste, fondée par Simon Kimbangu au début du 20e siècle, a joué et continue de jouer un rôle crucial dans le paysage socio-religieux congolais. Sa réunification pourrait non seulement renforcer sa position, mais aussi avoir des répercussions positives sur la stabilité sociale et spirituelle de la région.
Alors que la date du 29 juillet 2025 approche, tous les regards sont tournés vers Nkamba, dans l’attente de ce qui pourrait être la fin d’un long chapitre de division et le début d’une nouvelle ère de paix et d’unité pour l’Église kimbanguiste.
Lema Archibo