La Police nationale congolaise (PNC) a réagi ce jeudi 28 août à la vidéo devenue virale du commissaire principal Junior Mboso Kazadi, qui annonçait sa démission et dénonçait des pratiques jugées irrégulières au sein de l’institution. Selon le porte-parole de la PNC, le commissaire divisionnaire adjoint Julien Mavungu, l’officier n’est pas éligible à une démission volontaire.
Le haut gradé a précisé que Mboso Kazadi est actuellement entendu par la Direction des renseignements généraux, où il fait l’objet d’un interrogatoire approfondi. Son sort disciplinaire ou pénal sera décidé « conformément à la loi et aux règlements en vigueur ».
Dans la vidéo publiée le 24 août, le commissaire dénonçait notamment la complicité de certains policiers avec des bandes criminelles, la libération anticipée de détenus et la falsification de rapports officiels. Il affirmait ne plus vouloir « participer à un génocide » et appelait à ce que son message soit transmis au chef de l’État.
Cependant, rappelle la PNC, le cadre réglementaire ne permet pas à tout agent de quitter librement les rangs. La démission volontaire n’est possible qu’après au moins cinq années de service continu, voire huit ans en cas de formation spécialisée financée par la police. Or, Mboso Kazadi ne remplit pas ces conditions, ce qui rend sa démarche « non conforme » aux textes légaux encadrant la carrière policière.
Pour mémoire, l’officier avait été interpellé le 26 août et placé sous la garde de la Direction des renseignements généraux. La hiérarchie policière insiste sur le fait que ses propos et sa procédure de démission ne respectent pas la législation en vigueur.
La décision finale concernant son cas sera rendue publique à l’issue des enquêtes en cours.
Par Bosco Kiaka

