Ce mardi 20 mai 2025, l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, est attendu devant une commission spéciale du Sénat. Accusé de trahison, de crimes de guerre et de soutien au mouvement rebelle M23, il risque la levée de ses immunités parlementaires.
Une convocation qui fait débat
L’actualité de ce matin est dominée par l’invitation adressée à Joseph Kabila pour comparaître devant le Sénat, selon une lettre rendue publique et signée par le président de la chambre haute du Parlement, Jean-Michel Sama Lukonde, lui-même ancien Premier ministre et ex-collaborateur de Kabila.
Cette convocation soulève de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique. Va-t-il réellement répondre à cette invitation ? Beaucoup s’interrogent sur le retournement de situation entre les deux hommes. Comment un ancien Premier ministre, nommé par Kabila lui-même, trouve-t-il aujourd’hui le courage de l’inviter à comparaître dans une affaire aussi grave ?
Un internaute congolais s’est d’ailleurs dit stupéfait : « Comment un ancien collaborateur peut-il convoquer son ancien patron devant le Sénat ? ».
Une justice malade ?
La justice congolaise, souvent critiquée pour son manque d’indépendance, est de nouveau au centre des débats. Perçue par beaucoup comme affaiblie et sujette à la corruption, elle peine à rassurer les citoyens. Plusieurs affaires impliquant de hauts responsables n’ont jamais abouti, nourrissant le scepticisme de la population.
La levée des immunités, un tournant ?
La question de la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila pourrait marquer un tournant historique. Si elle est effective, ce serait la première fois qu’un ancien président congolais ferait face à la justice dans un procès public.
Sénateur à vie, Joseph Kabila est donc attendu ce jour devant une commission spéciale du Sénat. Son absence ou sa présence pourrait peser lourd dans l’évolution de cette affaire explosive.
Marley Mamona